Une œuvre modulaire, composée de tissus recyclés et de méta-matériaux isus des stocks dormant de Toiles de Mayenne, permettant une isolation acoustique impressionnante.
Fondées en 1806 dans l’ancienne abbaye cistercienne de Fontaine-Daniel, Toiles de Mayenne est une entreprise qui s’appuie sur quatre principaux métiers : la création, la fabrication de tissus pour la maison, la confection à façon et le conseil en décoration personnalisé. Le projet Culture au Futur s’incarne grâce au talent du maître d’art Pietro Seminelli et ses travaux sur le pliage et les nouvelles propriétés des tissus. L’Université du Mans, à travers ses compétences uniques en matière d’acoustique, permet de matérialiser de nouvelles propriétés.
Les ateliers de co-construction Culture au Futur et de la méthodologie CreativeTech font appel à l’imaginaire de l’artiste pour créer de nouvelles matières grâce à la recherche en matière d’acoustique et ainsi valoriser des matériaux à recycler. Loin d’être une anecdote, l’artiste lui-même explique tôt être sensible à la pollution sonore, aux perturbations acoustiques et aux ondes. De ce besoin, une œuvre-innovation pouvant prendre des allures d’objets de science-fiction prend vie sous nos yeux : et s’il existait une œuvre capable d’absorber le son ? Par le collage de différents tissus Toiles de Mayenne avec des colles éco-sourcées, des outils de mesure des ondes acoustiques du laboratoire de l’ENSIM, tests de coupes de tissus avec différents procédés, …et avec les Fabriques Créatives©, future is now ! Les ateliers ont abouti avec la conception, par l’ENSIM, d’un métamatériau capable d’absorber jusqu’à 70% des ondes acoustiques grâce à une périodicité, c’est-à-dire une rythmique de composition de matière en s’appuyant sur la gestion précise des reliefs.
De Silence et d’or est une œuvre bijou, réalisée à partir des tissus Toiles de Mayenne, capable d’absorber sons et de réduire ainsi les nuisances sonores auxquelles nous sommes tous soumis. Résolument inscrit dans une démarche responsable, Pietro Seminelli a souhaité questionner, au-delà des pratiques de confection et de tissage pour lesquelles Toiles de Mayenne est connue, celles de la réutilisation des stocks dormants. Son idée de départ était une forme de nouveau « matériau textile », œuvre d’une part résolument plastique, dorée à la feuille d’or, ainsi que résolument innovante. Ce prototype est fin prêt pour un possible développement et une multiplication à l’échelle industrielle !